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MessageSujet: Like Warriors [libre]   Like Warriors [libre] Icon_minitimeJeu 12 Juil - 13:02


♦Like Warriors
○"Puisque nos heure sont remplies
De trouble et de calamité;
Puisque les choses que tu lies
Se détachent de tous côtés;"


Silencieux comme la mort, il se fondait dans les paysages brumeux, ombre fantôme entre les longues écharpes qui se déchiraient à son passage. Il ne savait pas où il posait les pieds, mais son son pas était sûr, comme s'il ne connaissait que trop bien cet étrange territoire. Il semblait bien plus bateau qu'équidé, et il fendait cette mer brumeuse avec aisance et rapidité, alors qu'il galopait, avide de vitesse. A tout moment, il aurait pu heurter un obstacle, chuter, se rompre la nuque. Mais plus aucune raison ne le liait à la réalité, et il n'aimait que trop les sensations qui le tenaient, alors qu'il s'avançait, menaçant et plus prompt que le vent. Guerrier, son corps constellé de cicatrices luisait doucement sous les blafards rayons du jour, alors que dans ses yeux sans fond brillait une étrange étincelle. Elle n'était ni celle du savoir ou de la sagesse, elle n'était que folie puissante et femme de tourments. Nul ne pouvait encore douter de voir en Ignoto le Diable en personne. Oh, mais s'ils avaient su à temps! Plus personne ne se risquerait jamais à percer son enveloppe de glace, à défier son aura de combattant et d'Assassin, mais s'ils connaissaient le passé...
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MessageSujet: Re: Like Warriors [libre]   Like Warriors [libre] Icon_minitimeVen 13 Juil - 21:10

Martellements sourds et dérangeant. Emprunts du jeu du diable, s'amusant de l'incontrôlable et infini horizon. C'est une ombre qui passe, vivace, insaisissable, prise d'un galop furibond. On y entend ses battues, son souffle haletant, la rage coulant dans ses veines. Il y a quelque part en cette masse mouvante quelque chose d’intriguant, de vermine. Quelque chose de sale, d'anormal, quelque chose qu'il n'aime pas mais il ne saurait dire quoi, ni comment il en est arrivé à une pareille affirmation. Mais c'est là, il le sent. Et le temps qu'il perd à réfléchir au bon sens de ses pensées, la masse s'éloigne. Vite, très vite. Il est hors de question de la laisser s'échapper, il ne faut pas non. Il faut la rattraper.

De balade à l'aveugle dans ce paysage baigné dans la brume, il prit le risque de poursuivre l'inconnu, et de vivre les mêmes risques que la silhouette avait pris avant lui. C'est un élan fougueux, un galop éreintant soulevant presque à l’essoufflement ses flancs. Ses poumons pourraient hurler qu'il n’entendrait rien. La vue est vague, trop vague. La silhouette devant lui est floue par cette allure et ce filtre opaque. Pourtant il l'entend, elle est tout prêt, à sa portée. En réalité il ne se rend pas vraiment compte du pourquoi. Juste il se trouvait là, poursuivant des bruits de sabots claquant contre le sol. Il n'avait ni visage, ni voix, ni odeur. Il n'était qu'une ombre fondue dans la brume, et pourtant le Maître portait un intérêt bien étrange à sa personne. Médiocre, méfiante... Mauvaise.

Quoique cela pouvait être, il ne tarda pas à s'en approcher davantage. En râlant brusquement, ses muscles s'étendirent en avant, puisant dans toute la vitesse et l'ampleur dont il était capable. Soudain il fut à hauteur, et point besoin de mots la brume tout d'un coup fondit en un mur compact, cristallisant tel le rock pour stopper l'élancée de l'inconnu. Un haut mur se tenait devant eux, peut-être bien qu'à dix mètres seulement. Le Maître s'arrêta nettement ayant évidemment anticipé ce qu'il avait lui même créé.

Sois pas si timide, ghost...

[Un peu spé. Je voulais essayer ^^]
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MessageSujet: Re: Like Warriors [libre]   Like Warriors [libre] Icon_minitimeDim 15 Juil - 17:04

[j'aime beaucoup, ça change!♥]

L'étalon d'argent s'en allait, continuant sa course, ne s'arrêtant pas, jamais. Il en était bien trop proche maintenant pour pouvoir s'arrêter. Il se devait de continuer, c'était plus fort que lui, plus fort que le plus furieux des instincts. Il était attiré par un sort puissant et malin, il était appelé par une voix sourde et grondante. Il filait le bel animal, il n'essayait même plus de distinguer le paysage: il allait trop vite pour en avoir une vision claire, et puis, il ne savait que trop bien qu'il cavalait sur une mer de brumes opaques et lourdes. A chaque foulée, il les détachait et, dans un dernier élan de désespoir, certaines s'agrippaient à sa robe de lune, le suivant sur quelques mètres tout au plus, avant de se figer, immobiles et déchiquetées. Quel était le monstre qui pouvait leur faire ça?! Sale, oui. Mauvais, accablant, prédateur... Tout ces mots-là, il les encaissait sans broncher, et il savait bien ce qu'il était devenu. Pourtant, qui aurait pu se dire que cet animal était fidèle, un des plus fidèles qui soit? Quelle proie se serait risquée à piéger le chasseur? Et à mesure qu'il allait, il sentait une masse se rapprocher de lui. C'était physique, et l'étalon avait du mal à se l'expliquer. Le vent qui le frappait pour glisser ensuite le long de ses flancs heurtait maintenant autre chose. Il ne s'échappait plus, il se fracassait contre un autre corps en mouvement. L'adrénaline monta d'un cran.

Ainsi, on le suivait. Un étrange sourire dessina sous visage, alors qu'il continuait sa course folle, ne cherchant même pas à savoir quel était son poursuivant. Ce détail ne comptait pas pour lui, et quel qu'il soit, Ignoto se tenait prêt. Chacun de ses muscles étaient contractés, et il aurait pu, en une fraction de seconde peut-être, faire volte-face pour sauter à la gorge de l'étranger, sans se poser plus de question. Il n'en fit rien, préférant filer à sa guise, tendant cependant l'oreille au souffle rauque qui s'approchait de plus en plus de lui. Il entendait aussi le bruit sourd des sabots martelant le sol à un rythme furieux, alors qu'il s'efforçait quant à lui d'être le plus léger possible.

C'est alors que, sorti de nulle part, un mur de brumes se dressa face à eux. Tout se joua en une seconde à peine: l'autre freina, il ne restait à Ignoto plus que neuf mètres pour l'imiter. Pourtant, il continua de courir. Il invoca du plus profond de son âme les vents, et bientôt, il fut doublé par une force des plus violentes, qui se précipitait vers le mur, et alla jusqu'à se broyer sur lui. Ignoto pria, encensa, alors que le mur ne tombait pas, et tremblait à peine sous la violence du choc. Plus que trois mètres, et il le percuterait à son tour. Sans savoir où il mettait les sabots, l'étalon d'argent planta ses membres dans le sol, glissant jusqu'à s'arrêter au pied du mur, sa robe de lune le frôlant, ce qui lui procura des frissons électriques. Derechef, il fit volte-face, repartant à fond de train, usant de toute sa puissance pour avancer, avant de stopper dans un cirque infernal son élan, une nouvelle fois. Mais à la différence de sa rencontre avec le mur, il se cabra de tout son haut, élevant sa haute silhouette dans les airs, alors que sa crinière s'était dressée telle une crête sur son encolure développée. Bruit sourd, léger tremblement. Il était à présent immobile, ses quatre membres noueux et secs plantés dans le sol. Ignoto posa son regard sans fond dans celui de son protagoniste, regard noir au sein duquel une étincelle folle dansait. Les flancs clairs de l'étalon se soulevaient rapidement, alors qu'il reprenait peu à peu son souffle. Il hésita un instant, et décida pourtant de ne piper mot. Parfois, les silences en disent plus long... A l'étranger de décider de la suite des événements.
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MessageSujet: Re: Like Warriors [libre]   Like Warriors [libre] Icon_minitimeDim 15 Juil - 19:05

[♥]

Contraire, contraire... Aussi vaguement que ses yeux pouvaient distinguer sa silhouette, il semblait tout son contraire. Ses yeux fouillaient à travers l'épaisse brume, distinguant à peine l'ombre à la couleur lunaire qui s'éloignait. Mais qui donc est-ce? La silhouette semble partir, et lui, resté planté là hésita à reprendre sa folle course. Mais cela serait inutile, il le comprit plus vite qu'il n'eut le temps de comprendre que l'inconnu était campé sur ses postérieurs. Menace, quelle erreur.

Essaie donc, si tu oses...

Le Maître baissa subitement les oreilles, pinçant les naseaux. Son arrière-main se recroquevilla soudainement, le dos rond lui courba l'encolure alors que ses membres battirent l'air avec une puissance rarement usée. Cela ne dura pas plus longtemps, car cet être qui ne lui inspirait aucune confiance atterrit sur le sol. Puis soudain, un détail le frappa. Un flash back des dernières secondes passées. Tout d'un coup il comprit les raisons de ses nauséabondes idées. Le vent, venant de nul part frappant le mur d'eau puisé dans le brume. C'était... fatal. Il passait son temps à ne pas les croiser, mesurant sa haine. Et voilà qu'il en avait poursuivit un. Un être de l'Air. Vengeance, colère, tuer... tuer... Non, non. Pas là, pas la même erreur que la dernière fois. Ne pas aiguiser leur tuerie légendaire, pas avant d'être prêt.

La haine brulait son cœur, enflammait son âme. Il bouillonnait en son fort intérieur, comme si son esprit lui même crépitait sous les flammes. Quelques particules de brume composées d'Eau se solidifièrent comme comme la glace, et tombèrent au sol autour des deux êtres. Dans un immense effort il tâchait qu'elles ne parviennent à la source de sa haine. Lutter, lutter, encore, encore.
Mais tout ça, oui tout ça était en son cœur, en son âme, à l'intérieur. Dehors, sa masse n'était qu'ombre à trois mètres de l'individu. Floue, vague, et surtout terriblement silencieuse. Il n'avait bougé, si l'on ne comptait le souffle bruyant qui enfin se calmait. Ses yeux noirs cerclés de bleus quand il est calme, devinrent d'un bleu entier et marin, le Maître était à deux sabots de virer en sa forme élémentaire mais il n'en fit rien.

« Cours, cours... » Le Maître eu un fin sourire, presque inquiétant. « Vaut mieux fuir qu'on ne vous attrape. » Il recula, plongeant dans l'invisible derrière la brume épaisse. Il se mouva, ses sabots raclant le sol à chaque battue. Il changea de place, minutieusement gardant la même distance où leur visage étaient imperceptibles.

L'Air est sa haine, l'Air est sa folie.
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MessageSujet: Re: Like Warriors [libre]   Like Warriors [libre] Icon_minitimeLun 16 Juil - 18:47

Méfiant. Il l'avait toujours été, et personne n'était jamais parvenu à percer toutes les couches qu'il s'était échiné à battir, au fil des années et des saisons. Toujours plus résistantes, ces carapaces étaient presqu'impossibles à faire plier aujourd'hui. L'étalon de lune ne baissait plus sa garde, et rares étaient ceux à pouvoir l'approcher, alors qu'il se dénudait, dévoilant l'animal malade, l'animal rongé jusqu'à la moelle par la maladie. Rares ou inexistants. Il vivait seul, depuis longtemps, et vivrait seul, puisque là était son choix, puisque vers ce chemin il menait ses pas, puisque vers cette fin il traînait sa carcasse. Ignoto était né, comme chacun, comme tous, et il avait traversé l'âge de l'enfance, celui où tous les rêves sont possibles, celui où toutes les bêtises peuvent être réparées. Mais ce temps là, ces souvenirs heureux, il n'en avait plus aucune mémoire. Le visage de ses parents n'existait pas, il avait été effacé de sa mémoire et de son coeur, comme toutes les images de ses tendres jours, de ses tendres heures. Sa vie commençait à ses trois ans, alors qu'il n'était qu'un jeune adulte, un vieux yearling, alors qu'il rencontrait à peine ceux qui s'occuperaient ensuite de lui apprendre. Apprendre quoi, me direz-vous. Apprendre la mort, vous répondrai-je. Exactement. On lui avait enseigné les pas savant de la danse, on lui avait appris l'équilibre, le mouvement, la vivacité au même titre que la colère, la rage, la haine et la folie. Où était aujourd'hui la limite entre ces deux mondes? Existait-il seulement une frontière? Tout, en lui, avait sombré dans un gouffre amer, mélangeant son histoire, ses origines, ses souvenirs et ses légendes; mêlant l'équilibre à la rage, la folie au mouvement. Êtes-vous déjà tombé? Avez-vous senti le sol s'effriter sous vos pieds? Avez-vous senti la langoureuse vague du vertige vous tordre? Vous souvenez-vous de la violence inouïe du choc? Toute sa vie Ignoto s'était tourné vers cette recherche butée des passions, des sensations, et souvent il s'était fait catapulté contre des rochers pointus, il s'était fait écrasé contre des rochers immondes et malsains, mais toujours il s'en était relevé, avec un seul souhait, plus fort à chaque fois: recommencer.

Recommencer sans cesse et toujours, il ne s'en lassait pas, il ne s'en lasserait jamais. Rien, rien qui existait sur cette terre ne lui avait procuré pareil frisson, pareilles hystérie et envie. Mais ce qu'il fallait savoir sur lui, c'était qu'Ignoto était un chasseur. Il marchait sans relâche, poussé par un instinct trop fort pour être ignoré, trop mauvais pour l'oublier. S'il voulait s'écarter, se détourner de cette essence malsaine, il se faisait ratrapper, il se faisait projeter au pied du mur, et il mourait. Il sentait ses veines s'embraser, sa peau se déchirer. Il ne pouvait qu'hurler tant la douleur était atroce, insoutenable. Et s'il voulait s'en débarrasser, il n'avait d'autre choix que de tuer la proie que son instinct suivait à travers lui. Tuer pour ne pas être tué avait pris une nouvelle forme pour lui. Quel était donc cet instinct de prédateur qui déferlait en lui, nageant dans son sang bouillant qui tembourinait à ses tempes, alors qu'il encensait et se ployer sous la douleur effroyable qui le tenait alors? Mais ce qu'il appelait "instinct", n'était-il pas plutôt la folie? qu'il préférait nommer ainsi pour refuser l'écrasante vérité? Rongé jusqu'au tréfond de son âme, il ne pouvait se réfugier en lui, puisqu'il était son mal. Depuis longtemps Ignoto ne dormait plus, il avait trop peur de perdre, durant son sommeil, la guerre fratricide qu'il avait engagé contre lui. Et dès qu'il était proche de se tuer, son instinct intervenait, l'obligeant à se plier, le frappant de plein fouet avec une force bestiale, et l'obligeant à aller de l'avant, l'obligeant à se relever pour poursuivre sa sempiternelle quête.

Immobile, ses oreilles épiaient le moindre bruit, dans l'espoir de pouvoir définir l'endroit exact où se tenait l'étranger. Il eut satisfaction quand l'étalon parla, laissant couler des phrases étranges, mais qui, pour lui, trouvaient un sens. Le son sec des sabots râclants le sol fit naître en son esprit une douloureuse fissure, et il décrivit un quart de tour, de sorte à se retrouver face à l'animal. Vaut mieux fuir qu'on ne vous attrape. Les mots coulèrent, mélodieux et graves, cachant un accent presque mystique, alors qu'ils frappaient les oreilles claires de l'entier de lune. Une parole qui trouvait tout son sens en lui, une parole qu'il ne connaissait que trop, tant de fois il l'avait prononcée. Ignoto regardait vers l'étranger, désireux de pouvoir percer les brumes pour pouvoir poser un visage sur l'animal, un visage sur la phrase qui révéillait son "instinct".

Les yeux d'Ignoto interrogeaient les brumes. Oh, ses yeux... Deux gouffres sans fond, deux abîmes noirs d'où jamais aucun écho n'était ressortit. Dans de tels yeux, on pouvait se noyer à plaisir, on pouvait y couler sans mal aucun, et ces deux abysses monumentales ne promettaient qu'une chose: jamais nous ne pourrions en ressortir. Et devant ses trous noirs béants, une gardienne de feu, une étincelle sensuelle et brûlante, une femme habillée d'une robe pourpre, une femme qui n'était en fait que le reflet poétique de la folie.

Alors, la voix sensuelle, enjôleuse d'Ignoto coula. Pourtant, cette voix si profonde et mystérieuse renfermait un incroyable accent de prédateur, une menace cachée qui ronronnait, mais qui coulait avec tant de naturel! Plus un murmure qu'une voix, les mots rampaient au sol, remontant les membres de l'étranger, le serrant dans une caresse brûlante, menaçant de l'étouffer s'il résistait, et continuant leur ascention jusqu'à se faire entendre. Telle était la voix d'Ignoto.

"Quel est l'animal de tourments qui répond au même code que moi?"

L'étalon de lune avait son idée, et il verrait bien vite où elle le mènerait. Il concentra alors toute sa force, accumulant en lui toute l'énergie qui le parcourait, alors que les brumes qui flottaient autour de lui devenaient noir. En une seconde, il relâcha tout, toute sa force fut libérée dans un vent violent, au mugissement incroyable, au rugissement rauque et grondant. Ce courant d'air balayait tout sur son passage, soulevant chaque élément et chaque être. Pourtant, il glissa sur le corps des étalon comme une simple caresse, les épargnant de la giffle violente et intolérante. Serait-ce suffisant pour qu'ils puissent se voir, se connaître, se méprendre, se déffendre et s'apprendre...?
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MessageSujet: Re: Like Warriors [libre]   Like Warriors [libre] Icon_minitimeLun 16 Juil - 21:24

Il luttait, contre son désir meurtrier, contre cette vengeance non assouvie qui courrait dans son sang. Ses veines palpitaient, comme si elles étaient indépendante de son cœur, comme si elles répondaient à un instinct plus puissant encore. Il se mouvait, tournait autour, faisait demi-tour, décontenançait ce qui faisait de lui ce qu'il n'était pas avec tout autre. Mais l'Air, oui ce Royaume si perfide... le rendait fou, fou de rage, fou de haine. Il était conscient de la manière dont leur présence transformait son âme, déchirait ses sens et anéantissait ses simples principes et son cœur habituellement d'or. Au plus profond de lui-même, dans le certitude qui faisait naître sa réaction à présent, il savait que cette démence ne le quitterait qu'une fois le travail accomplis, et le il savait très bien que ce travail en question, n'était pas celui d'aujourd'hui, ni de demain. Mais un jour bien plus lointain, dans les règles de l'art et dans l'honneur d'un véritable combat.Il avait commis un erreur voilà plusieurs semaines, et tâchant de briser la Maîtresse de l'Air. Il avait sous estimé sa capacité à rester en vie et à fuir comme une lâche à travers les bois. Mais cela, oh oui ce fameux jour où il faillit toucher à un bout de son but, les deux seuls acteurs de ce combat secret étaient également les seuls spectateurs et témoins de la scène. La Maîtresse de l'Air n'avait plus pointé le bout de son nez depuis : était-elle aussi peu courageuse, au point d'abandonner son peuple devant la guerre qui menaçait? Quelque part le Maître aurait pu se réjouir de cette situation : celle de l'avoir probablement humiliée sur son propre territoire mais il savait qu'en son cœur cela n'était pas suffisant. Non, il aurait aimé voir son cadavre, la vie quitter ses yeux, le dernier souffle de sa répugnante carcasse.

Aujourd'hui le Maître n'avait donc aucune raison de terrassé un simple citoyen de l'Air, il ne souhaitait pas le toucher, ni le blesser. En fait, si c'était tout le contraire que le Maître désirait : il réclamait vengeance. Mais il luttait contre ses principes et savait qu'il n'était pas le monstre qu'il laissait paraître devant le jeu de la haine. Il voulait simplement sentir le défit, l'incrédulité se lire dans ses yeux, l'impossibilité de voir un visage. Il voulait le savoir incapable de voir son adversaire, comme s'il était piégé par un fantôme. Un fantôme, le fantôme des ancêtres, de ceux tombés dans les meurtriers jours qui eurent conduits à la mort nombre de sa famille. Elle qui était pacifique, et qui avait malgré quelques réticences au changement des individus et à une confiance presque aveugle. Il devinait alors cette faute qui leur avait coûté la vie, et le Maître ne comptait réitérer l'expérience. Il ne serait pas la victime. Jamais.
Le diable probablement proche de lui murmura quelques mots glacials qui pourtant ne parvinrent à atteindre Keïross qui se contre-fichait de l’intonation dont ils pouvaient être murmurés. Les mots étaient une arme qui n'agissait pas sur lui, quand elle venait de son ennemi. Comment pourrait-il se sentir atteint ou se sentir menacer par les perfides paroles, venin d'une immonde créature de ce monde? Oui car c'est ainsi que le Maître du Royaume de l'Eau les voyait, jeunes, âgés, Maîtres, citoyens, solitaires ou guerriers, tous ceux de l'Air n'avaient que peu d'importance à ses yeux, et il ne se cachait pas pour leur faire savoir.

La seule et unique chose qui le fit réagir au quart de tour, lui-même étonné de son réflexe alors qu'il titubait lentement dans des pensées malsaines, fut l'écho du vent qui pointa en sa direction.

Idiot

Le Maître concentra la brume et l'Eau qui était tombée au sol. L'action dura quelques secondes, juste à temps pour contre carrer les plans de l'étalon à la robe couleur de Lune. Les deux éléments entrèrent en contact, et un son sourd et puissant résonna jusqu'à des kilomètres. Le fracas fit vibrer l'air et la brume. Puis l'Eau tomba alors comme des paillettes sans scintillement sur le sol laissant place au vide complet. Le Maître s'était éclipsé.
L'idée commençait à lui plaire, et soudain sa colère se vidait à mesure qu'il déjouait les tours de gris. Chose pour le moment aisé pour un Maître de son art.

« Ces codes ne sont qu'à l'image de ta misérable personne. »

Le son de sa voix se murmura en écho, grave et rauque comme le son résonnant dans une pièce vide et lointaine mais beaucoup plus grave et murmuré. La forme portant ce message glissa à travers l'Air, et sortis de la brume dans une vitesse foudroyante. L'Eau fondis vers l'inconnu telle une tête d'étalon enragé avant d'exploser et de s’effondrer sur le sol dans un éclat de cristal aiguë et tranchant.

L'ombre du Maître se glissa, plus proche de l'argenté pour qu'il le remarque à l'opposé de son précédent jeu. Puis il s'éclipsa dans la brume.

« Par ici... » Murmura t-il lentement, pour le provoquer.
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MessageSujet: Re: Like Warriors [libre]   Like Warriors [libre] Icon_minitimeMar 17 Juil - 13:55

Lutter. Avant tout autre chose, Ignoto était un guerrier, un combattant. Il se battait pour diverses raisons: pour sauver sa vie quand il était attaqué, pour avoir le droit de passer sur un chemin réquisitionné, pour imposer sa personne et qu'on le respecte. Il se battait pour vivre, cherchant à avoir la force de se battre un jour lui-même, cherchant à tenir tête à son curieux instinct qui le transformait quelques fois en prédateur. Dans ces longues heures de nuit totale, il devenait fou, sa douleur aigüe le poussait hors de lui, il perdait les pédales, et toutes les ombres qui s'animaient devant lui le mettaient en danger. Devait-on le blâmer de ne pas aimer la souffrance? Devait-on le punir d'être malade? Qu'ils fassent, eux qui jugeaient sans savoir, qu'ils fassent, eux qui savaient mieux que tout le monde. Qu'ils se dressent devant lui, qu'ils jugent et qu'ils condamnent; mais qu'ils soient sûrs d'une chose: l'instinct est fort, l'instinct est virulant et coriace. L'instinct donne des ailes, il donne les clefs de toutes les portes, il abat les obstacles et démonte les frontières. Les élans étaient si bons, si forts, si enivrants! Ignoto n'avait plus qu'à courir, et son instincy veillait sur lui, cavalant à ses côtés, cavalant en lui. Aucune douleur ne le touchait, alors qu'il accomplissait les souhaits et les ordres de l'instinct. Oh, mais une fois les promesses tenues et les requêtes accomplies, l'instinct se rendormait, le laissant cruellement seul, le laissant pleurer sur les plaies qui couvraient son corps, alors que quand il sautait dans les buissons de ronces qui lui labouraient les flancs il ne sentait rien. Aidez-le, vous qui vous croyez bon, aidez-le à se relever, rendez-lui ce que d'autres lui ont pris, offrez-lui ce que vous gardez de façon si egoïste sous vos ailes. Offrez-lui le droit de vivre...!

L'entier lunaire avait arrêté sa marche ici, reprenant un instant son souffle, quêtant ce repos au goût amer et interdit, cherchant à boire à cette source tarie qui ne coulait plus depuis maintenant bien des siècles. Oh, mais c'est qu'il avait foi le jeune étalon! Foi en quoi? En qui? Il ne voulait plus croire, en rien ni en personne; il savait la perfidie et le crime, il savait l'horreur et la douleur... Il pensait avoir vu le vrai visage du monde, il pensait déjà connaître le fond des coeurs, il pensait que rien ne vallait plus la peine, que l'espoir était mort et qu'il ne restait que de frêles carcasses, juste capables de s'auto-détruire, de s'entre-tuer. La dernière guerre arriverait pourtant, et ils perdraient leur sang, les mêlant dans une flaque rouge qui ne ferait plus qu'une, qui abreuverait alors toutes les sources, qui noierait même les océans. Il croyait au chaos. D'ailleurs, Ignoto était sûr que, dans la foule de combattant qui participeraient à cette guerre, il serait là. Là, la silhouette haute et claire, regardez, c'est elle, elle qui galope en compagnie du vent, en compagnie des siens. Regardez comme le passé et le futur ne font qu'un...

Un vacarme assourdissant, une onde de choc invraisemblable. L'étranger avait coupé court à ses vents, faisant naître un sursaut de colère, faisant gronder une force sourde, balayant l'idée qui avait germé dans l'esprit tortueux d'Ignoto. Un sourire pâle se dessina sur le visage du bel étalon. Pourquoi donc sourire, alors qu'il n'était pas parvenu à son but? Il souriait, parce qu'il touchait du doigt la mort, parce qu'il se moquait d'elle ouvertement, sans s'en avoir peur, alors qu'elle était juste là, à tournoyer autour de lui dans une valse mélancolique. Il répondit alors, après avoir laissé tomber le silence, tandis qu'il fermait les yeux, voilant les deux gouffres sans fond, taisant l'étincelle folle.

"Enfin nous touchons le problème. Laissez courir votre colère, laissez aller vos foudres. Tuez-moi si là est votre désir. Montrez-vous et tuez moi!"

Son ton était plein de colère, alors qu'il ne criait pas. Ce sentiment violent se traduisait par un roulement grave et sinistre, un murmure presque soupiré, comme s'il était déjà las, las de toutes ces histoires qui ne les menaient en fait nulle part. Que l'étranger se présente et vienne le tuer, il n'obtiendrait de lui aucune menace ni aucun coup, pas comme ça.

BoumBoum. Les battements de son coeur accélérèrent, et il rouvrit les yeux, juste à temps pour voir sortir des brumes une gerbe d'eau lancée à toute allure, gerbe d'eau conduite par une tête d'animal furieux, une tête qui explosa devant lui, se dispersant en un rideau aquatique qui disparu bien vite, alors que les brumes semblaient scintiller. Quelle hantise s'acharnait donc sur son protagoniste? Ignoto avait envoyé ses vents dans le but de chasser les brumes, prenant soin d'éviter de toucher l'étranger, et ce dernier lui envoyait une menace directe. Il brûlait le bel étalon d'argent, il brûlait d'un feu puissant et sans doute mauvais, mais il était décidé à ne pas se laisser aller, à prendre sur lui pour comprendre. Il voulait un autre combat, nouveau et étranger. Il n'avait pas envie d'user de ses pouvoirs, pas encore, pas tout de suite...

Il bougeait. Ignoto le sentait, le vent se heurter par endroit contre un corps mou, alors que quelques minutes après, il y repassait librement, sans obstacle. Là! Dans le coin, une ombre, un dessin fait au fusain sur les voiles opaques. Oh, Ignoto comprenait bien son manège, et il restait immobile; il était de marbre et attendait.

"Toute ma vie j'ai attendu, et je ne ferai pas l'erreur de me précipiter maintenant. Je crois toucher au but, je crois pouvoir apprendre ici. Je ne me précipiterai pas; il ne gagnera pas..."
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MessageSujet: Re: Like Warriors [libre]   Like Warriors [libre] Icon_minitimeMar 17 Juil - 17:20

je le ferais, peut-être, surement, un jour. Mais tu ne seras pas seul à trébucher et à ne jamais te relever. Ce jour qui que tu sois, ton nom m'importe peu je n'ai que le souvenir de quel sang coule dans tes veines nourries par le perfide venin de l'Air. Tu es leur cœur, un des leurs mais pour moi tu n'es que misérable parce que tu te bats pour leur compte, et que jamais ton esprit ne sera lavé... Tu es destiné à être comme eux, et ce sont des assassins. Je les arrêterai avant qu'ils n’interviennent une fois de plus.

Ces mots résonnaient en son esprit, il hurlait de les prononcer à voix haute pour qu'il entende, pour qu'il comprenne et méprise les siens. Mais à quelles fins au juste, comment de tels mots pouvaient heurter la sensibilité d'un être qui vivait parmi eux? Il était surement né au milieu de leurs rangs et n'avait goûté que le morbide poison. La vie pour eux n'avait que peu de prix, elle n'était qu'un souffle qui ne leur appartenait pas et qui était plaisante à voir éteindre. Ce ressentit s’amplifiait, quand en son fort intérieur ressurgissait les images de ses défunts parents, amis et innocents, baignant dans le sang qu'un haineux Royaume avait permis de couler. Si un jour il fut tolérant fasse à l'imperfection et aux erreurs, si un jour il eu crut pouvoir pardonner la mort, il ne se sentait désormais plus capable de le faire, car la mort s'était joué de ce trait. Elle avait tout pris, elle lui avait tout pris. A eux, à son Royaume. Elle avait pris la vie, l'amour et la paix. Il ne restait à présent plus qu'une colère aveugle qui brillait dans les yeux du Maître, une colère incapable de différencier chaque être du Royaume de l'Air. Pour lui, il était inconcevable qu'un être de ce... non pas Royaume ce serait finalement leur donner un titre bien trop honorable pour ce qu'ils avaient fait, le meilleur qualificatif serait surement de les traiter de «meute» ou de «groupe d'assassins». En fait il y aurait des mots bien pires, mais sa colère brouillait son esprit et l'empêchait de réfléchir convenablement à un qualificatif plus approprié et représentatif de la haine qu'il éprouvait. Mais au fond il savait que sa rancœur parlait mieux que sa langue, et l'user pour nommer des tueurs ne devint plus un projet.

Le gris lunaire lui parla de tuer, mais plus tard il dit avoir attendu toute sa vie. Ils étaient donc tous ainsi, vivant dans l'espoir d'obtenir un combat sanguinaire jusqu'à la mort. Ils vivaient dans l'idée que chaque adversité plongerait un des deux combattants dans une mort certaine, et qu'aucun autre moyen existait pour verser sa colère sans être le pion de la faucheuse. Était-il si brisé au point de croire que le Maître allait le tuer, ainsi, sans détachement? Au fond il n'avait encore aucun visage à mettre sur l'ombre qui rôdait autour de lui et le comportement qu'avait cette silhouette floue se mouvant dans l'épaisse brume aurait pu faire croire cela à quiconque. Mais si le silver voulait tuer : il l'aurait déjà fait. Le Maître n'aime pas perde son temps quand un acte aussi important doit être la suite des évènements.

« Je ne suis pas comme vous. » Railla t-il d'un ton lourd et grave.

Il prit le temps de changer de place, une nouvelle fois. Son regard était glacial, mais était encore invisible aux yeux de l'étranger de l'Air, comme lui était pour le Maître. Il n'émit aucun son et pris la précaution inhabituelle de laisser ses sabots se mouler lentement à la forme du sol pour épouser en silence la plateforme de ce lieu. Il se déplaça silencieusement, pas un bruit, pas un souffle ne trahis son déplacement. La seule chose qui pouvait le trahir était l'ombre à travers la brume, mais il n'en fut rien. Le silver tâchait d'estimer l'emplacement de l'étalon, sans véritablement savoir où il était exactement. Il se tint à l'opposer et laissa durer la silence tendu comme un fil au bord de la rupture. L'instant dura presque quelques minutes.
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MessageSujet: Re: Like Warriors [libre]   Like Warriors [libre] Icon_minitimeVen 24 Aoû - 8:34

Toute sa vie, il avait attendu. Mais qui mieux que lui pouvait savoir quel sort il avait quêté? Personne n'était en mesure de percer ses secrets, personne vivant sur ces terres. N'avaient-ils donc toujours pas compris? L'étalon de lune n'était qu'un étranger, il n'était qu'une ombre fugace qui glissait, volant peut-être de temps à autre, mais qui glissait la plupart du temps. Sa vie, il l'avait vécue en profondeur, explorant chaque sensation et chaque sentiment, comprenant qu'aucun mot ne pourrait jamais décrire la douce ivresse qui le prenait alors; et déjà, il était las de voir un monde proche de la guerre, un énième territoire qui ne jurait que par le sang. Qu'on lui dise que la faute revenait au Royaume des Airs, il n'en savait rien et s'en moquait, il savait juste que les vents se pliaient à sa volonté, et il était arrivé pour répondre à ses questions. Toute sa vie, il avait tendu son être vers les autres, faisant don de ce corps guerrier aujourd'hui constellé de cicatrices. Combien de fois avait-il couru les champs de bataille, auprès d'autres équidés, à unir sa voix et sa force aux leurs? Il avait couru le monde, succombant au charme d'une prairie aux herbes rouges, tombant amoureux d'une cascade enchanteresse. Mais partout, une bataille éclatait, confrontant au moins deux groupes distincts, deux alliances souvent. On ne fait pas la guerre à trois, la guerre est une opposition de deux idées, de deux points de vue. La guerre est un geste fratricide. Tout cela, aujourd'hui, il le savait, et ce qu'il ne connaissait que trop bien, c'était l'horreur des batailles. Il avançait de front avec un jeune guerrier plein de vie et d'espoir, qui avait les yeux brillants et qui donnait toute son énergie à cette étrange course sordide. Quelle souffrance que celle qui s'était peinte sur son visage alors qu'il sombrait, blessé à mort par un autre avec lequel hier encore il jouait aux innocentes joutes de poulain...! La vie était un juste, et Ignoto s'en était fait une raison. Peut-être était-ce là la clef de sa force? Son corps svelte montrait l'expérience qu'il avait de ce genre de combat, mais il ne laissait en rien entrevoir les tristes métamorphoses qui le tenaient, alors que l'Instinct reprenait sur lui le dessus. Personne ne savait, et personne ne l'avait encore soupçonné d'être ainsi. L'étalon était en fait un anonyme. Il arrivait quelque part, faisait quelques rencontres, apprenait ce que chaque territoire pouvait lui apporter, se battait pour le salut de ses Maîtres quelques fois, et, un matin, le corps recouvert de plaies béantes et visqueuses de sang noirâtre; il reprenait la route, s'exilant de nouveau avant de s'arrêter ailleurs, et de recommencer. Il était loin, tellement loin de la vie que les autres menaient, tellement loin des crimes de sang qui avaient un jour ébranlé les terres de Denmoriny. Et comment pouvait-il savoir, si personne ne le lui disait? Sa venue était dûe au fait qu'il voulait apprendre l'air. Devrait-il de nouveau mettre son corps sur le bûcher? Devrait-il de nouveau voir ses frères d'armes mourir? Devrait-il se confronter à la Mort une nouvelle fois? Las, tellement las et ecoeuré de cette vie de guerre et de sang, alors qu'en fait, il n'était qu'un criminel.

Oh si, ils se ressemblaient tant pourtant! Même coeur entre les même épaules. Mais outre le fait qu'ils étaient tout deux des équidés, ils haïssaient de concert la même personne; ils haïssaient tout deux Ignoto. Pourtant, l'étranger ne le savait pas, comme il ne pouvait imaginer la folie qui s'emparait de l'animal si sage et calme, si résolu et patient. Comment l'Instinct se manifestait? Naît-on bon ou mauvais? Cette question sans réponse qui se perd dans les millénaires assaillait en permanence l'animal de lune, alors qu'il croyait avoir une forme de réponse. Il savait déjà dire où le mal était le plus dur à cerner, et il pouvait affirmer qu'il était dans ce cas-là, bien malgré lui pourtant. Mais qui l'écouterait? Qui le laisserait parler sans faillir? Qui essayerait de lui montrer la voie du Salut? Personne. Ignoto était seul.

"Mais de quoi, de quoi avez-vous donc si peur?!! Pourquoi ne pas venir me voir en face?! Pourquoi ce manège insignifiant? Vous avez le pouvoir de l'eau là où je possède celui de l'air. Montrez-vous, et dites-moi ce qui vous ronge le coeur, ce qui vous broie de l'intérieur. Je ne sais rien de ces terres et de ces coutumes. Apprenez-moi, et peut-être qu'après, je serai comme vous, à haïr ma personne. Dites-moi..."

Il s'était montré extrêmement calme sur la fin, murmurant ses derniers mots. Qu'on lui apprenne bon sang! Il ne demandait qu'une chose: le savoir! Comment lui repprocher des crimes qu'il ne soupçonnait même pas?! Et je t'ai dit qu'après, peut-être me haïrai-je, mais comment t'expliquer que c'est déjà le cas? Tu fuis devant moi et devant ce que je représente, tu te dérobes alors que je ne sais rien. Dis-moi mes crimes, juge-moi s'il te plaît de le faire, mais donne-moi d'abord des réponses. Me donnerais-tu cette opportunité? Celle de savoir ce que je suis, alors que je suis de cheville aves l'Air? Donne-moi cette réponse.
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