Il y avait longtemps que Delomnas avait quitté les limites de son royaume...[Keïross] [FINI]

Il y avait longtemps que Delomnas avait quitté les limites de son royaume affin de parcourir les vastes étendues du monde. Ses pas lents et volatiles l'avaient transporté aux limites franchissables du continent. Le soleil se couchait et caressait son épiderme chaleureusement de son aura orangé. Ses sabots biens enfouis dans le sol comme il aimait, il regarda l'océan s'étendre devant lui avec ses milliers de diamants qui perlaient à sa surface. Un long soupir s'échappa puis il repris une grande respiration d'air salin. Malgré le fait que l'eau érodait la terre, L'étalon ne détestait pas tremper le bout de ses pieds dans la mer tiède. Des goélands se disputaient un vieux poisson mort sur la rive, ce qui retenait l’attention du Bai qui n,avait pas entendu les bruits de sabots qu'un autre équidé laissait derrière lui. Delomnas releva la tête puis aperçu finalement l'étalon noir à la crinière blonde non loin de lui. Peu enclin à la conversation, il continua de fixer l'horizon, souhaitant que l'individu ne s'intéresse pas vraiment à lui.

(c'est court, mais je mange bientot et j'ai 379034 commandes de signa en même temps XD)

[Pas de soucis (:]

Le temps semblait s'être arrêté de s'écouler, comme maintenu dans l'espace, retenant son souffle. La chaleur de fin de printemps se mélangeait à la fraicheur du soir, bercées par la brise et l'écho de vagues mordant la plage. Cette étendue si immense était d'une familiarité déconcertante et rassurante à la fois. Comme s'il la connaissait par cœur, comme si elle était sa propre mère. Il se souvenait de ce jour, où il naquit, comme tous ceux du Royaume de l'Eau, en une telle poésie. Similaire à lui-même pour la comprendre et se délecter d'une partie de son âme, trop grande pour qu'il puisse en être le Maître.
Il avançait, pas après pas dans un silence agréable qui lui plaisait tant. Sa crinière d'or ondulait le long de son encolure à chaque balancement. Son pas semblait lourd, chaque sabot se laissant glisser dans les entrailles du sol dans ce bruit si atypique du sable. Il écoutait plus qu'il n'observait. Le son mélodieux de l'écume qui disparait, des vagues se cassant contre le rock et le sable, le vent soufflant dans les herbes sèches plus en amont de la pente.

Plus au loin il remarqua une silhouette brunâtre, semblant être absorbée par quelque chose de non visible, loin l'horizon. D'humeur plus calme et apaisée que d'habitude, il se dit qu'il serait peut-être temps de partager un simple moment, tant dans la superficialité de leur éventuelle relation, que dans la beauté brute de ce soir. Sa démarche changea de chemin, glissant le long de la pente ensablée, vers cet inconnu. Un instant il comprit qu'il connaissait sa présence, mais feignait de l'ignorer. Qu'importe. Il était là à présent.
Il continua d'avancer et se contenta de s'arrêter à ses côtés, à quelques mètres en parallèle. L'encolure haute le regard pointant vers l'horizon, il laissa un instant planer le silence, inspirant une bouffée d'air fraiche et salée.

« C'est une infernale beauté, qui sait ce qu'elle cache derrière son immensité... » murmura t-il assez fort et d'une voix rauque, pour se faire entendre..

Delomnas n'était en rien timide, mais le bruit des pas de l'autre étalon lui faisaient redouter des présentations, de l'arrogance de la part de l'autre et encore quelqu'un avec qui se tenir loin, car il est vrai que la plus part des étalons étaient très dominant, au point d'en être désagréable avec les autres mâles, et même pour les juments qui n'étaient pas assez naïves pour tomber sous leurs charmes. Il continua de fixer les goélands qui achevaient leur répugnante mangeaille. Une fois les restes engloutis, ils disparurent dans le ciel d'un tirant d'aile puissant. Le blond finit par se placer à côté de Delomnas puis au bout d'un moment, s'exclama devant l'abîme grandiose. En signe d'acquiescement, Le bai ferma les yeux et souris.

«L'océan regorge de mystère, Autant que peut en recueillir le coeur des plus hauts monts»

Même s'il n'aimait pas bavarder, Delomnas était quand même bienséant. Il connaissait la hiérarchie des royaumes et pensait bien avoir reconnu le maître de l'eau, à cause de son corps de ténèbres et sa crinière de lumière. Il ne voulait donc pas l'offusquer, même s'il était plus jeune que lui. De toute façon, ce n'était pas dans ses habitudes de s'opposer à quelqu'un ou de vouloir créer un froid. Moins il y avait de conflit, mieux c'était.

Keïross écouta attentivement son nouvel interlocuteur, bien que son regard noir cerclé d'une bleu intense continuait de fixer le lointain. Il eut un sourire en coin, avec un léger hoquet traduit par un bref mouvement de nuque en hauteur.

« L’Océan lui-même, sait ignorer ses propres mystères. » Enchaîna t-il calmement. « Mais l'imagination des cœurs comble cette ignorance. »

Son regard se tourna un instant vers le bai, dont il n'avait encore vu le visage.

« C'est cela qui la rend si attirante. »

Son regard continua de le fixer quelques secondes, imprégnant son image en sa mémoire avant de ne regarder de nouveau le lointain. Le soleil au loin brillait de sa lueur des plus intense, illuminant de sa couleur roussâtre l'environnement. La lueur lumineuse se jouait à danser sur l'eau, miroitant à chaque mouvements, suivant à la perfection la valse de vagues. Ce jeu si fin donnait un air irréel au lieu, un instant de fantaisie dans un monde qui n'en a que trop peu aux yeux du silver. Pour une fois depuis longtemps, il ne pensait plus au drame qui avait touché son Royaume. L'Océan avait une manière d'apaiser son cœur, comme si dans chaque goutte se trouvait l'âme de ses ancêtres, et de tous ceux qui les ont accompagnés au fil des siècles. Un peu comme un autre trouverait dans les étoiles le moyen de dire les mots que l'on a jamais eut le temps de murmurer, aux êtres proches. Un nouveau sourire apparu, plus doux et serein, marquant sur son visage le bienêtre qui embaumait son âme en ce soir de printemps.

[Désolé du temps de réponse, j'ai passé la journée avec mon copain ]

Silencieux comme à son habitude, Delomnas respira à fond avant de relâcher son souffle quelque peut bruyamment. Une vague un peu plus forte que les autres vint caresser les sabots des deux étalons qui contemplaient la houle bleuté. Au contact du liquide, le bai frissonna, n'étant pas habitué au contact de l'eau. Il recula donc d'un pas affin d'enfoncer ses sabots dans le sable affin de se rassurer. Il observa le silver qui avait les yeux accroché à la scène, le reflet du soleil se reflétant dans ses prunelles noires. Del' finit par refaire un pas en avant puis regarda de chaque côté. À l'arrière plan du décors, des palmiers devenaient de plus en plus dense jusqu'à devenir en quelque sorte une jungle sauvage et luxuriante où des animaux mortels et mystérieux savaient régner en maîtres, tels des serpents et autres créatures étranges. Il arrivait même que des fois quelques cochons sauvages sortent de ce cloaque pour venir s'aventurer sur la plage. Il fallait donc rester prudent car des animaux dangereux pouvaient facilement venir perturber la divine tranquillité des environs.

Chassant ses rêveries de prédateurs potentiels de sa tête, l'étalon s’ébroua la crinière puis sans dire un seul mot, il fit quelques foulées vers une bordure gazonnée affin de prendre quelques bouchées d'herbe salée. C'est alors qu'à proximité, un buisson remua puis un bruit étrange se fit entendre. Delomnas se retourna brusquement pour jeter un regard inquiet au Dominant du royaume de l'eau. Il recula nerveusement en cherchant la provenance de se son.

[Aucun soucis ne t'en fais pas (:]

Il ne répondit pas à ses paroles. Peut-être acquiesça t-il les dires du Maître de l'Eau, ou simplement les ignora t-il poliment. Quoiqu'il en fut, l'étalon aux crins dorés ne s'y attarda pas, profitant simplement du calme du lieu sans jamais craindre. Quand l'eau remonta à leur sabot, son interlocuteur recula, au contraire de Keïross qui demeura statique. Il appréciait tellement ce liquide, cette douce caresse effleurant son corps. Il se sentait happé par son immensité, attiré par sa robe mouvante, enlacé par ses bruits aussi bruts que mélodieux. Ses yeux noirs cerclés d'un bleu azure reflétaient cette valse atypique dont il ne se serait jamais lassé de regarder. Comme un poulain découvrant les merveilles du monde, et que des nouveautés attirent toujours son attention. Il partis dans ses pensées manifestement sereines, sans se rendre compte que l'autre étalon s'en était allé à quelques foulées de là. Et puis, il n'avait envie de le suivre à la trace.

Cependant un bruit de fourré attira son attention. Son regard, ses oreilles, son visage se tournèrent tour à tour à grande vitesse vers le source de ce bruissement, tel un réflexe. Il leva un sourcil, intrigué et croisa le regard de l'anonyme qui semblait inquiet et nerveux. Avait-il vu un monstre? Tant de bruits son provoqués par de petites créatures, pourquoi tant de crainte?

« Qu'est-ce? » Se contenta t-il de dire, en s'approchant de quelques pas.

Dans le doute, inconsciemment, quelques perles d'Eau s'enroulèrent entre elles, formant un tourbillon d'abord calme et discret dans la mer, prêt à surgir en cas de danger. Keïross se rapprocha, quelques pas encore, le voici à quelques mètres.

« L'as-tu vu? » Enchérit-il.

Quoique cela pouvait être le Maître a surement vu pire, et cela ne lui faisait peur.

Keïross s'approcha nonchalamment du bai affin de voir ce qui l'avait effrayer. Delomnas tourna vivement la tête vers l'autre étalon puis regarda l'amas de buisson à nouveau. Une ombre fila entre quelques rochers puis un grondement assourdissant se fit entendre. Del' recula d'un pas, puis plusieurs, puis les bosquets se mirent à frissonner, puis plusieurs grondements se joignirent au premier. l'étalon alla se poster aux côtés du chef du clan de l'eau puis se concentra. La terre commença à trembler faiblement et Delomnas était l'épicentre du mini tremblement de terre. Si des créatures sortaient du fourré, Del' se ferait un plaisir de fissurer le sol sous leur pas. Il pris donc une grande respiration pour se calmer un peu, puis le guerrier en lui pris le dessus. S'il devait agir, ce serais sans pitié. Son adjuvant semblait aussi très confiant. Un coup d'oeil vers la mer fit comprendre au bai que grâce au maître de l'eau, l'océan sera aussi de leur côté.

Delomnas piaffa sur le sol, ce qui fit voler la poussière et le sable autour de lui. Il arqua l'encolure et était prêt à toute éventualité. Plus loin devant eux, une immense masse de fourrure sortis d'entre les palmiers, projetant son ombre ténébreuse vers les deux chevaux.

[à toi l'honneur de décider de nos adversaires :3 ne te gêne pas, je veux du défis :P]

[Crotte je croyais que t'avais une idée x) lol]

Quelques secondes passèrent, et toujours ces bruissements. Bruit trop brouillon pour savoir s'il s'agissait ou non d'un créature à redouter. Le Maître de l'Eau jeta un œil à l'anonyme qui venait de se joindre à ses côtés, et par pure précaution, l'étalon au crins dorés se décala d'un ou deux pas pour remettre une distance correcte entre eux deux, dans une valse similaire au déplacement de hanche. Son regard fixait les broussailles quand bientôt plus un bruit ne se fit entendre. Soudain le silence se fit, comme si le temps était suspendu à un fil. Un silence peu agréable, presque tendu, calme de doutes et irritant que l'étalon n'aimait pas. Ses oreilles s'abaissèrent et son encolure s'arqua, ses crins tombant le long de son encolure et de son chanfrein.

~~Et d'un coup, l'écureuil sauta sur eux~~. Sous les broussailles, soudain glissa des filets de sable, pendant que lui bruit d'un tassement se fit entendre. Puis un grognement, semblable à celui d'un félin retentit lentement jusqu'aux oreilles de Keïross. Il comprit alors : les seules espèces vivantes sur ces lieux, félines, étaient de redoutables créatures. Il recula d'un pas, puis deux, puis trois, et d'autres encore après avoir prévenu l'étalon.

« Recule lentement... » Murmura t-il. « ... et prépare toi. »

Keïross fit rouler cette eau qu'il avait préalablement préparé jusqu'à lui. Elle s'approcha d'eux peu à peu, ne voulant trahir aucune aide à cet animal pour rendre son effet de surprise.

Quand soudain, l'animal de trois mètres de longs et d'un pelage couleur sable, pourvu de griffe et de crocs acérés surgis d'un bond face à eux. La puma entrait en action.

[my god, on révise les classiques x)]

Delomnas se cabra farouchement en faisant voler derrière eux un immense mur de sable, faisant reculer d'un pas le couguar, qui repris sa pose initiale en rugissant férocement vers les deux étalons. Le buisson bougea à nouveau pour laisser sortir un autre fauve. Del' regarda le maître de l'eau puis hennis pour mettre en garde les deux prédateurs qui pensaient bien avoir mis la patte sur leur prochain dîner. Toutes griffes dehors, le premier félin sauta sur le bai pour venir enfoncer ses ergots dans l'encolure de Delomnas. En un grand torrent, les particules de sables foncèrent sur l'étalon et son assaillant, les emprisonnant dans ce tombeau mouvant. Delomnas n'avait aucune difficulté à supporter le poids de la terre sur eux tandis que le fauve relâcha son étreinte. À côté Keïross se battait avec le deuxième prédateur, mais Delomnas n'en avait pas tellement conscience. Il se releva puis recula affin de pouvoir observer les prochains mouvements de son assaillant. Il senti le sang mélangé au sable couler le long de son encolure puis sur son poitrail. Lorsque le couguar refit surface, Del' se jeta sur lui pour lui assener un violent coup de sabot.

Il jetta un coup d'oeil pour voir que Keïross se débrouillait pas mal lui non plu.

Le puma qu'il croyait être le seul et l'unique dans ce buisson, bondit vers eux mais choisi comme proie sur son « compagnon » d'un soir. Dans un réflexe naturel, le Maître se prépara à l'aider, quand dans un puissant hennissement il l'avertis d'un danger éminent. Il était trop tard pour fuir, trop tard pour esquiver. Le félin projeté en l'air par sa force corporelle fondait sur le Maître, dans un rugissement sauvage qui montrait les crocs. Dans son unique issue, Keïross invoqua le pouvoir fondamental de l'eau, et bientôt ses yeux devinrent d'un bleu immaculé. Son poils si foncé s'abandonna à la translucidité de l'eau, sa peau devint humide et son corps fait d'eau. L'action dura une seconde de concentration intense. Temps qu'il fallu au puma pour retomber lourdement sur le sol, après être passé à travers cette masse dispersée. Le Maître recula, un pas, deux pas, trois pas. Un œil fut jeté sur l'autre étalon qui menait son combat. Mais cet intérêt généreux ne dura pas longtemps. Le félin s'était relevé, s'approchant lentement, prêt à bondir de nouveau.

La mer lâchait sa colère sur le sable, faisant vibrer le sol d'un nervosité impitoyable. Elle semblait vouloir avaler la paroi, détruire le rock. De cette immensité en ébullition s'extirpa de nombreux litres salés qui glissèrent sur le sable sans jamais parvenir à le mouiller. Elle déambulait tel un serpent se mouvant sur le sol, silencieuse et souple. Le Maître fixait de ses yeux bleus ce carnivore, lui imposant le doute et le refus de se jeter sur lui. Mal lui en fut de ne pas écouter, le serpent d'eau l'agrippa par ses puissantes pattes, lui arrachant un cris déchirant. La mer le tira jusqu'à ses entrailles. La mer avait faim.

Le coup que Delomnas avait porté à la tête du félin avait eu raison de lui. Il s'effondra sur le coup dans un cris déchirant. Le brun n'aimait pas ôter la vie, mais quand s,était pour protéger la sienne, il n'hésitait pas une seconde. Affin de ne pas laisser le corps de l'animal pourrir sur la plage, il ouvrit une grande fissure dans le sol pour y pousser le corps inanimé. un bruit lourd se fit entendre lorsque le couguar atterri au sol, puis Del' referma le gouffre affin que personne ne subisse le même sort que le prédateur. Il se retourna pour afficher une mine grave à son compagnon. Les griffes du félin avait labourer son encolure et le bai saignait abondamment, car il n,avait pas le pouvoir de changer son corps charnel en matière solide comme le roc.

Une fois l’adrénaline du combat dissipé, Delomnas ressenti la douleur réellement et serra les dents pour mieux supporter la souffrance.

-Je pense qu'il ne m'a pas raté...

Dit-il avec une pointe d'humour.

Il lui fallut quelques minutes pour reprendre son calme, et parvenir à redevenir cette masse faite de chair et de sang. Ses grandes iris d'un bleu intense redevinrent ces noires cerclées d’azur. Son regard se portait sur la silhouette du félin qui se débattait alors que la mer l'attirait en son sein, et quand enfin il disparu sous ce liquide si sacré, son regard se porte son semblable qui venait de mettre un terme à son combat, également. Son adversaire était dans un piteux état, pour ne pas citer la mort, mais les traces de cette lutte tombèrent au cœur de la terre, effaçant à jamais la présence de ce carnivore sur Terre.

Même s'il était habitué et s'il avait côtoyé les plus grands pouvoirs, des Maîtres et Maîtresses les plus réputés, il ne pouvait s'empêcher d'admirer à chaque fois chaque don, quel qu’il soit. Car de toute la vie rien n'avait jamais été un aussi vrai et magnifique cadeau. Son visage était calme, mais en son fort intérieur il souriait doucement, content que cette bataille n'eut fait d'eux deux des victimes et des proies. Il écouta sagement les paroles du bai devant lui, notant à la fois cette blessure qu'il avait à l'encolure. Le Maître acquiesça d'un bref mouvement de tête.

« Je préfère vous voir dans cet état... que comme le sien. » Dit-il en désignant l'endroit qui faisait office de tombe à cette créature avide de sang.

Il s'approcha de quelques pas, observant malgré la pénombre qui s’obscurcissait de plus en plus sa blessure. Il soupira doucement.

« Plus de peur que de mal, me semble t-il. Viens avec moi. »

Il jeta un coup d’œil dans son regard avant de se déplacer vers la mer. Il pourra d'ores et déjà nettoyer la plaie, à défaut de pouvoir le soigner autrement.

L'étalon noir à la crinière d'or observa un moment le tombeau improvisé du prédateur vaincu avant de jeter un oeil à la plaie de Delomnas. L’attitude du silver était déjà redevenue très calme, comportement digne d'un chef. Après un bref diagnostique, Il demanda au bai de s,approcher de l'eau affin de pouvoir nettoyer sa blessure. immédiatement, Del exécuta quelque pas affin de pénétrer dans cet océan qui avait avalé le couguar quelques instants plus tôt. Le contact avec le liquide salé fit frissonner Delomnas encore une fois, mais cela lui fit aussi du bien de se rafraîchir. Au loin, le soleil avait presque disparus. L'étalon poussa un soupir de soulagement puis s'enfonça dans le liquide jusqu'à la hauteur de son encolure. Il ferma les yeux. Le sel chauffait la plaie, mais c'était bon signe, la mer allait désinfecter l'entaille profonde, il s'occuperais plus tard de ramasser des plantes analgésiques pour calmer la douleur et soigner sa blessure. Le bai admira la sagesse du cheval à côté de lui.

-C'est bien toi, Keïross, le maître de l'eau?

Demanda-t-il à son compagnon de combat. En fait, il avait deviné l'identité de l'équidé plus tôt, mais en avait eu la certitude lorsque son corps s'était changé en eau.

Il l'accompagna, jusqu'à la mer. Le bai sembla lui faire entièrement confiance et apprécier le bain devenu calme de cette immense étendue d'eau salée. L'idée traversa l'esprit du Maître, qui jugea cela bien imprudent s'il était tombé sur un être avide de se venger ou de tuer, mais fort heureusement ce n'était de loin les attentions de celui aux crins d'or. L'Eau doucement glissa jusqu'au sang, puis jusqu'à la plaie de l'étalon, frissonnant contre l'air, la réaction fut vite de désinfecter la blessure. Il ne pouvait rien faire d'autre, il ne le savait que trop bien. Alors il se contenta d'écouter celui de la Terre, qui venait de prendre la parole.

Keïross le regarda à cet instant, un bref coup d’œil confirmant d'une certaine manière ses dires. Il était bien trop reconnaissable, il l'avait compris depuis bien longtemps.

« Ta perspicacité est plus vive que celle de tes prédécesseurs. » Il sourit en coin.

Le Maître doucement s'engouffra dans l'eau salée, savourant son contact si unique qu'il ne cessait d'apprécier. Mais il s'arrêta à hauteur d'épaule, calmement en le regardant.

« Être de la Terre, quel nom puis-je poser sur ton visage? »

Le Maître de l'Eau avait beau savoir beaucoup de choses, il ne pouvait deviner l'impossible, à moins de pouvoir lire dans les pensées, et ce don ne faisait partie d'aucun pouvoir de Denmoriny.

Comment ne pas reconnaître cet étalon? sûrement un des maître le plus attaché à son élément, le rendant encore plus fort qu'il ne l'était déjà. L'océan achevait de nettoyer la plaie qui avait arrêter de saigner, laissant place à de gros trous profonds ou l'ont voyait la chair visqueuse de Delomnas. Même si Keïross avait été bon pour lui et ne l'importunait pas du tout, le bai se replongea dans son monde de mystère, ne laissant échappé que ce mot à la réponse du grand Silver.

-Delomnas.

Puis il sorti de l'eau, s’ébroua, faisant s'envoler des milliers de gouttelettes d'eau qui allèrent s'écraser contre le sable encore chaud malgré le soleil qui s'était couché depuis peu. comme le vent s'était levé, Delomnas se coucha par terre puis dans un ballet gracieux, quelques rochers qui parsemaient la plage décolèrent pour venir former autour de lui un abri suffisamment grand pour que le bai et le silver puissent y tenir sans être serré. D'un simple geste de tête, Delom invita Keïross à venir s'abriter dans son antre, même s'il savait que l'étalon pouvais aller se réfugier aux fin fond de l'océan pour la nuit. Étrangement, Delomnas souhaitais que le maître de l'eau vienne s'abriter avec lui pour lui tenir compagnie.

Le sérénité du lieu était revenu aussi vite que son agitation avait pris place quelques instant plus tôt, comme si la soirée n'avait été en aucun cas perturbée. Pourtant les plaies sur le corps de Delomnas prouvait le contraire, mais fort heureusement il s'en remettrait. Ce compagnon de combat semblait s'être replongé dans son rôle d'individu mystérieux, au même point que lorsqu'il était en train de regarder la Mer lors des premières secondes de leur rencontre. Pourtant, de sa voix il l'informa de son nom. Delomnas, enfin ce visage avait un nom. Jamais il ne l'oublierai, ni son nom, ni son visage, ni le combat qu'ils auront fait côte à côté, malgré que la situation ne permettait pas le contraire et que cela ne prouvait donc aucune alliance véritable, pour deux presque inconnus.

Le Maître lui, baigné dans l'immensité d'eau salée semblait regarder l'horizon, comme happé par son ballet si doux, dont seule la Mer menait la danse. C'était comme une berceuse, un réconfort, le sentiment fort d'appartenance et de sécurité. C'était une mère, une sieur, une compagne. Celle de tout un peuple, et de son Maître avant tout, qui offrait toute son admiration à son inlassable magnificence. Pourtant, des bruits l'extirpèrent de ses pensées. Son regard se tourna et il vit des roches rouler sur le sol, et s'entasser, formant un structure digne d'une humble bâtisse. Delomnas y était déjà installé, couché à une extrémité il semblait l'avoir invité. Keïross lui, n'avait nulle envie de se reposer, il n'était ni fatigué ni avait le sentiment de pouvoir l'être. Pourtant il ne pouvait refuser l'invitation de l'étalon, pensant que ce serait mal poli et puis, peut-être était-ce là l'occasion de faire plus ample connaissance?

Il s'approcha, se mettant à son tour à l'abri, il observa avec intérêt tous les détails qui permettaient à ces roches de tenir entre elles. C'était intriguant et beau à la fois, comme l’œuvre d'un artiste. Il se tourna, face à la mer, les roches en son dos, debout et droit. Il jeta un œil à son compagnon et avant de regarder la Mer.

« Une légende raconte, il y a des temps jadis de cela... » Commença t-il calmement. « ..Elle recouvrait la totalité de la surface de la Terre, plus qu'une immensité en ce Monde, plus que ce jour et de tous ceux qu'on connu nos pères. » Il s'accorda une courte pause, avant de reprendre de sa voix masculine. « Prise d'un Amour d'une puissance incalculable et d'une attirance sans égal pour les beautés brutes de ce qui l'a porté pendant des temps immémoriaux... Elle se retira et offrit au Monde la beauté pour les yeux, de ce qu'étaient ses propres bas-fonds. Le second Royaume était né... » Le tiens, Delomnas.

Il sourit doucement.

« Maintenant c'est moi qui l'admire pour ce qu'elle a fait... » Et plus encore.

L'étalon bai écoutait les paroles du maître de l'eau tout en scrutant l’abysse noire qui avalait l'horizon devant lui. Autant Keïross pouvait admirer et aimer cette mer, autant Delomnas pouvait la craindre. Puis il pensait aux premiers clans. D'abord celui de l'eau puis leur descendants qui s'étaient séparés du groupe pour explorer les immensités de terre qui avait émergés des profondeurs infernales. Est ce que ces anciens étaient recouverts d'écailles comme des créatures marines? Les millénaires qui séparaient ce temps du avoir donnés aux chevaux des traits plus terrestres, malgré les traits plus lourds que pouvaient aborder les membres du clan de la Terre, certains chevaux comme ceux du clan de l'eau ou de l'air était très légers. Surement du à la versatilité de leur élément respectifs. Quoi qu'il en soit, Le bai appréciait la tranquillité du moment, même si ses plaies le faisait souffrir. Puis une question traversa subitement la tête de Delom qui ne pu s,empêcher de la poser.

-Est ce que tu sais où sont passé les maîtres de la terre? je n'ai aucune nouvelle d'eux depuis très longtemps.

Peut-être leur était-il arrivé malheur? non pas à des membres du clan de la terre, surtout pas aux maîtres de cet élément. De tout son coeur, Delomnas espérais que les chefs de son clan se portaient bien.

C'était une question qui portait l'ignorance de beaucoup d'entre les vivants, au contraire des premiers concernés. Il aurait voulu répondre de tout son savoir à ce cher Delomnas, mais que diable aurait-il pu lui raconter? Il n'en savait strictement rien. Le temps avait peut-être fait son œuvre sur leur battement de cœur, peut-être était-ce un choix que de déserter et délaisser ainsi leur propre peuple. Coïncidence que les deux soient devenus des absents au même moment. Mais pour tout avouer, Keïross ne portait que peu d'attention aux Maîtres et Royaumes qui ne porteraient dans son futur combat ni alliance, ni ennemi. Le peuple de la Terre, pour peu qu'il est eut pensé de les rencontrer, ne demeurèrent qu'une idée par faute de ne voir leurs chefs. Sans doute l'absence de réponse à ses sollicitations, venait tout juste d'être expliquée...

« Je l'ignore, Delomna. Seuls les cieux peuvent voir ce qu'il en est. » Répondit-il dans un léger soupir.

Ses deux pupilles noires glissèrent doucement sur lui. Il demeura un instant pensif puis calmement décida d'exprimer ce qui lui venait sans aucun doute à l'esprit.

« Je ne saurai te prévenir de ce que tu ne dois déjà savoir mais prends bien note des mots que je t'offre...Un peuple ne peut vivre sans Maître. De part la loi qu'ils instaurent, l'exemple et l'équilibre des éléments. Toi et ton peuple ne pourront à jamais les attendre. »

Il le regarda, avec une intensité aussi puissante que son calme.

Les mots de Keïross résonnaient dans la tête de l'étalon. s'ils ne pouvaient les attendre indéfiniment, quelqu'un se devait de prendre la place du chef. Bon, pour l'instant, Delomnas était le seul représentant de son clan à ne pas avoir disparu, il pourrais donc devenir son propre chef, mais dès que quelqu'un ferait son apparition, il se devrais prendre soins des autres, chose qu'il n'avait jamais fait. De plus, il ne serais pas plus présent que les actuels maîtres de la terre au sens figuré. Il ne savais que faire...

-Je pourrais protéger mon clan grâce à mon incroyable force magique, mais je ne saurais les guider proprement. Il me faudrait une acolyte pour mener ceux de la terre...

Puis Delomnas pensait à l'incroyable pouvoir qui se combinerais aux siens s'il advenait qu'il devenais le maître de la Terre. Pour sur, il pourrait défendre son peuple à lui tout seul et ce serait un atout incroyable pour ses ailiers, mais il ne pouvait tout simplement pas accepter de jouer ce rôle sans y avoir réfléchi avant.

Keïross essayait de comprendre, combien il pouvait être dur de non pas oublier sa vie d'avant mais de la laisser de côté au profit des responsabilités. Il essayait d'imaginer cette difficulté, car lui ne l'a jamais vécu. En réalité il n'a jamais eu d'autres choix que ce pourquoi il était né. Mais ne vous y prenez pas, à l'heure actuelle, s'il avait vécu d'une autre lignée il aurait sans hésiter bravé l'impossible pour devenir Maître du Royaume. Ce qui le rendait nostalgique à présent étaient les circonstances dans lesquels il était parvenu à y enter. Il aurait préféré une légation plus légitime, venant des mots de son père et non pas de sa mort. Hélas la guerre a fait tant de ravages, personne n'y peut plus rien. Le passé est promis à l'éternité, à jamais il ne pourra changer, à part dans les histoires déformées des simples passant de ce monde.

« Si ce n'est toi, il faudra trouver quelqu'un. » Dit-il doucement.

Il sentit la brise se lever doucement, effleurant son visage, jouant de ses crins, glissant sur son soyeux pelage malgré le sable qui avait su pénétrer en ses plus fragiles recoins. Il savoura silencieusement ce moment de silence, de bienséance, avant de plier les genoux et de se laisser glisser sur le flanc, se couchant en arque, dont l'intérieur s'enroulait légèrement vers Delomnas.

« Le temps saura le dire, n'aies crainte. Ton peuple saura trouver ce qui lui manque. »
.

Plus Delomnas y pensait, plus il se disait que pour lui, devenir le maître de la terre ne serais qu'une bonne chose, car si quelqu'un de malveillant entrait en possession de ce pouvoir immense, les dégâts ne pourraient qu'être désastreux. Dans une grande inspiration, Delomnas prit la décision définitive.

-Je serai le maître de la Terre s'il faut que je protège mon peuple.

Les habitants de son royaume devraient se faire à l,idée de se faire gouverner par un être mystérieux, mais ils n'en avaient guerre le choix. En plus, Keïross avait l'air à le supporter. Peut-être qu'ils seraient ailiers lors de la grande Guerre, ce que Delomnas espérait vraiment, car il avait commencé à connaître les habitants du royaume de l'eau, et le royaume de l'air et du feu n'inspirait pas au bai une aussi grande confiance. Secrètement, Delom' se demandais comment allait se dérouler le rituel affin de devenir le cheval le plus puissant de son royaume.

Il le regarda calmement, silencieusement, ne parvenant même pas à entendre son propre souffle. Delomnas venait de prendre une grande décision qui le poursuivrait tout au long de sa vie, jusqu'à sa mort, et jusqu'à tous ses descendants. Du moins si cette décision venait à s'accomplir. Il pouvait sourire mais il n'en fit rien car l'avenir des peuples et l'équilibre qu'ils établissent jouent sur un fil, et eux y marchent tels des funambules en discorde. Mais de toute manière, quoiqu'il se passe, Keïross n'était que le Maître de l'Eau. « Que » est bien bel euphémisme, mais il semble approprié lorsqu'on parle de simples Maîtres, et non pas des anciens rois de Denmoriny qui gouvernaient alors les quatre éléments. Tant de choses ont changé, tant d'histoires ont coulés. Elles ont pourtant été vécues et contées à travers tout l'ancien Royaume. Mais toutes les vieilleries disparaissent avec leurs porteurs, et s'éteignent des les abîmes de la Terre comme si elles n'avaient jamais existé.

Pourvu que ce ne soit pas le cas pour le Chaos qui a fragmenté Denmoriny.

Il l'espérant tant, que cette histoire ne soit jamais bafouée ni entrainée dans le silence. Tout le monde devait savoir, et alors autant se rappeler que se méfier, prendre garde et protéger, quand alors cette triste période prendra fin...
.

[On continue ou bien on arrête et on me fait une jolie cérémonie?? XD]

[Comme tu veux, mais pas avant ce weekend, ce sont les derniers délais ;) ]

[Dacc ;)]

» Retrouvailles...- Pv à Keïross [FINI]
» Silhouette [PV Keïross] [FINI]
» Entre ciel et mer • Keïross [FINI]
» Vilain petit canard • Keïross [FINI]
» Une goutte de pluie, sur un ciel enflammé ; Avec Keïross [FINI]

Il y avait longtemps que Delomnas avait quitté les limites de son royaume...[Keïross] [FINI]

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